Deux axes orientent le programme de la Chaire :
Objectif général :
Mobiliser et soutenir un partenariat multiniveaux (provincial, régional, local) dans la planification, l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie en gradins de prévention de la maltraitance envers les enfants.
Objectifs spécifiques :
- Promouvoir une stratégie de prévention en gradins, incluant des pratiques préventives universelles, sélectives et indiquées;
- Choisir de manière concertée les territoires où une telle stratégie sera expérimentée;
- Mobiliser des partenaires locaux autour d’une telle stratégie de prévention sur leur territoire;
- Évaluer les besoins / inventorier les ressources des territoires visés et documenter leurs dispositions à accueillir une telle stratégie;
- Mobiliser les ressources nécessaires pour planifier, élaborer, mettre en œuvre et évaluer une telle stratégie sur les territoires visés;
- Arrimer cette stratégie aux pratiques et programmes existants ayant pour objectif de, ou ayant le potentiel de, prévenir la maltraitance.
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Objectif général
Alimenter scientifiquement et évaluer une stratégie en gradins de prévention de la maltraitance, qui tienne compte des besoins et des ressources du milieu.
Objectifs spécifiques
- Mobiliser les connaissances nécessaires pour planifier, élaborer, mettre en œuvre et évaluer une stratégie en gradins de prévention;
- Évaluer le processus de mise en œuvre d’une telle stratégie;
- Évaluer les effets d’une telle stratégie;
- Documenter l’évolution du partenariat requis pour planifier, élaborer, mettre en œuvre et évaluer une telle stratégie, de même que les retombées d’un tel partenariat.
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Ces deux axes reposent sur la volonté des chercheurs et partenaires d’élaborer, de mettre en œuvre et d’évaluer une stratégie de prévention de la maltraitance centrée sur le soutien aux parents vulnérables en raison de conditions de vie défavorables. Cette stratégie comprend plusieurs niveaux d’intervention, qui viseront d’abord l’ensemble de la population pour ensuite s’attarder à un nombre de plus en plus restreint de familles à haut risque, en ajustant l’intensité de l’intervention aux besoins des parents. Elle mettra à profit des méthodes scientifiquement éprouvées tout en portant attention aux besoins, aux ressources et aux spécificités des milieux. À terme, cette stratégie adaptée aux réalités québécoise et canadienne et soutenue par des données probantes pourra être diffusée plus largement.
Programmation de l’axe 1
Cet axe s’inspire d’une démarche de mobilisation des communautés qui fait appel aux compétences locales et à la science de la prévention pour planifier et mettre en œuvre des interventions préventives à données probantes. La démarche suit quatre étapes : formation d’un consortium local, évaluation des besoins et des ressources, élaboration d’un plan d’action et mise en œuvre du plan d’action. Ces étapes occuperont les deux premières années d’activité de la Chaire.
Étape 1 Dans les territoires expérimentaux, il s’agira de mobiliser les acteurs locaux concernés et de les amener à collaborer avec les chercheurs dans le but de planifier, d’élaborer et de mettre œuvre pendant deux ans une stratégie en gradins de prévention de la maltraitance sur leur territoire. Étape 2 ● Dans chaque territoire expérimental, on procédera à l’analyse des besoins, des ressources et des dispositions de la communauté à agir en amont de la maltraitance. La recherche-action participative sera privilégiée, car cette méthode valorise une relation égalitaire entre chercheurs et partenaires, mise sur les forces de chacun, vise l’enrichissement mutuel et le développement d’une conscience sociopolitique, et facilite l’action sociale, les réformes, et d’autres types de changements sociaux ou systémiques. Étapes 3 et 4 ● En fonction de l’issue des étapes précédentes, chaque territoire expérimental devra élaborer puis mettre en œuvre un plan d’action préventive en gradins. Il bénéficiera dans cette tâche de l’appui de chercheurs et de structures provinciales, réseautées entre elles.
Suivi des indicateurs de progrès du partenariat ● La Chaire évaluera annuellement les progrès de son partenariat, tant sur le plan de la qualité des processus de collaboration entre les partenaires (synergie, leadership, prise de décision, etc.), que sur le plan des retombées du partenariat pour les personnes, les organisations et les communautés concernées. Les données recueillies offriront une rétroaction systématique aux acteurs impliqués sur le fonctionnement et les impacts du partenariat.
Programmation de l’axe 2
Les études qui composent la programmation de cet axe reflètent la centralité de la recherche évaluative dans le champ de la prévention sociale.
Évaluation du processus de mise en oeuvre ● Dans chaque territoire expérimental, la mise en œuvre de la stratégie préventive en gradins sera évaluée. Cela implique d’effectuer un suivi systématique du processus de mise en œuvre afin de vérifier jusqu’à quel point l’intervention est conforme à ce qui avait été planifié. Les informations recueillies permettent de documenter ce qui fonctionne moins bien et d’y apporter des correctifs. Évaluation des effets populationnels ● La stratégie de prévention proposée adoptant une approche populationnelle, ses effets doivent être évalués à ce niveau, en comparant les territoires expérimentaux à un territoire contrôle de deux manières. Premièrement, les taux de maltraitance et de placement seront extraits annuellement des bases de données des centres jeunesse, puis comparés au fil du temps. Deuxièmement, des données seront recueillies auprès d’échantillons représentatifs de parents des régions expérimentales et contrôle à au moins deux moments, soit avant et après que la stratégie préventive ait été mise en œuvre. La méthode de sondage téléphonique sera employée. Évaluation des effets sur les parents à risque ● Cette étude évaluera les effets des interventions les plus intensives auprès des parents à risque. Un plan quasi expérimental pré-test - post-test avec groupe contrôle non équivalent, incluant un suivi (follow-up) des parents identifiés à haut risque, sera employé. Enfin, le coût de l’intervention sera chiffré, afin de pouvoir établir le rapport coût/bénéfices de l’intervention.